Selon un article du Wall Street Journal repris par l’Opinion, l’impact de la crise sur le niveau de stress a été sévère. D’après ce même article, les sondages Gallup réalisés entre avril 2019 et avril 2020, montrent que le pourcentage de personnes dépressives était passé de 8,5 à 27,8%.
Conséquences de cela, «sur les dix premiers mois de 2021, près de 39 millions de travailleurs américains ont démissionné».
Les dirigeants d’entreprises tentent d’endiguer le phénomène en mettant en place plusieurs actions : «jours de repos obligatoires pour tous, plages horaires pendant lesquelles les réunions sont interdites, semaine de quatre jours, travail asynchrone pour que chacun puisse s’organiser comme il le veut…»
En France, on constate le même phénomène et à l’image des Etats-Unis, il serait opportun de diminuer les sources de stress.
En parallèle, il est intéressant d’avoir en tête des signes évocateurs d’un haut niveau de stress afin de s’alerter à temps. Il peut s’agir de contractions musculaires au niveau des trapèzes, des muscles paravertébraux, de maux de tête surtout en fin de journée, de troubles du sommeil, de changements de comportement à connotation agressive, de difficultés de concentration, de mémorisation, d’une fatigue anormale, d’une augmentation de la consommation d’alcool, de tabac de produits psychoactifs… Si un seul de ces signes ne veut rien dire, l’association de plusieurs d’entre eux doit interpeler.
Il serait également judicieux d’augmenter les facteurs de protection en aidant chaque collaborateur à bien percevoir le sens de son action, en accordant un juste niveau d’autonomie, en faisant en sorte que tout objectif ambitieux soit décomposé en objectifs intermédiaires qui soient possibles, en formulant des retours positifs, en cultivant le sentiment de justice, en exprimant de la considération, en évitant le manque d’empathie, en mutant le pessimisme en optimisme…
Pour éviter les problèmes majeurs sur le plan moral, la mise en place de Bienveilleurs, des salariés formés à savoir voir, à savoir s’adresser et à savoir orienter vers le bon interlocuteur (Médecin du travail, Assistants sociaux, services Rh, manager, médecin traitant…) un collègue en difficulté, apparait comme une hypothèse intéressante.