J’ai un cheval de bataille que je ressasse fréquemment. C’est parait-il classique lorsque l’on prend de l’âge. J’aime à répéter que le bon sens est une composante essentielle du voyage d’affaires.
À l’époque d’Internet et de l’instantanéité de l’information, j’ai constaté que, comme dans bien d’autres domaines, le voyage d’affaires se régale d’open booking, se gargarise de Blurring et va se délecter demain avec les moyens de paiement numériques ou la dématérialisation qui vont signer la gestion financière de nos dépenses.
L’innovation n’est pas un gros mot lorsque l’on associe sa finalité avec le bon sens qui nous caractérise, nous les Gaulois. Mais bon sens ne veut pas dire frilosité. La finalité de la nouveauté est de faciliter le travail au quotidien. Le presse-purée qui, tous les ans, nous rappelle les bienfaits du concours Lépine en est un exemple précis.
Bien sûr, la création ne se fait pas sans hésitation, voir même marche arrière pour mieux revenir aux attentes des clients. Mais l’innovation est nécessaire à tous ceux qui, faute de temps, comptent sur elle pour en grappiller. Et c’est là que le bon sens prend le relais. Comme le dit avec humour Bill Gates, le bon sens c’est une équation mathématique : «1 million de chose à faire avec deux mains et une tête. Il faut donc trouver dans les 330.000 priorités que doit régler chaque organe celles indispensables que l’on peut faire assurer par des outils numériques». Toujours le bon sens quand on explique que demain, l’intelligence artificielle sera naturellement associée aux décisions du voyageur…et de son acheteur. Bon sens enfin, quand on sait se concentrer sur l’essentiel et non le superflu.
Ce sont donc les technologies naissantes qui vont bousculer notre vision du voyage d’affaires. Sans doute nos enfants ou petits-enfants verront l’avion sans pilote, ou la voiture volante. Peut-être ne les croiseront-ils jamais car la puissance de l’innovation, c’est le mariage du rêve et des besoins. Très exactement la définition à trouver entre le voyageur et son acheteur.