Ces dernières années, les attaques contre les systèmes d’information se sont multipliées, qu’il s’agisse de cybercriminalité, de tentatives de déstabilisation, d’affaires d’espionnage, ou de sabotage à des fins de destruction. Je pense à l’attaque informatique qui a visé l’été 2013 un des premiers producteurs de pétrole, Saudi Aramco. Notre pays n’est pas à l’abri de ce fléau, comme en témoignent les affaires d’espionnage de Bercy – survenues à la veille de la présidence française du G8 et du G20 – ou d’Areva.
Les nouvelles technologies (Cloud, Réseaux…) ainsi que les données (ex Big Data) vont jouer un rôle essentiel dans la société et l’économie numérique. Leurs valeurs économiques et stratégique sont déjà établies, mais les possibilités dépassent l’imagination. Dans ce nouvel écosystème où tout est interconnecté avec tout, les données circulent et passent les frontières. Il est indispensable de maîtriser cette évolution tout en étant lucide sur les risques potentiels.
Il y a 2 grands dangers liés aux technologies et à l’informatique : les bugs et l’inculture informatique.
– Un programme informatique est un système qui exécute exactement et obstinément des ordres extraordinairement détaillés, y compris ceux qu’on n’aurait pas dû lui donner ou omît de lui donner, d’où les bugs. En termes de risques ce sont bien ces bugs qui vont être exploités par les hackers soit pour s’introduire dans vos systèmes ou bien pour en détourner leurs usages.
– Le manque de culture informatique est peut-être plus grave, dans la mesure où il est plus difficile d’y remédier qu’à un simple problème technique.
Aujourd’hui que tout est numérique, il est grand temps que les décideurs et les dirigeants soient éduqués à l’informatique. Vous me direz que cela coûte et bien comme le disait Jean Vilar, «si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez donc l’ignorance».