Le parallèle entre « l’Âge du fer » et la transition écologique est à prendre au sérieux. «L’Âge du fer» représentait un stade «majeur» de l’intelligence humaine et augurait l’entrée dans l’histoire et l’invention de l’écriture. Nous sommes également à la fin d’un cycle d’une toute autre nature et encore plus vertigineux : sauver un monde que nous avons contribué à détruire…
La bonne nouvelle, c’est que toutes les conditions sont réunies pour que nous écrivions le prochain chapitre de l’anthropocène* : attentes fortes des consommateurs, société civile aux aguets, acteurs économiques et politiques poussés à la réinvention…
Nous entrons dans un autre âge, celui du « faire ». Période où tous, collectivement, allons devoir reprendre en main notre destin et réutiliser notre génie. Seulement, il y a une condition sine qua non. Le faire « pour de vrai », comme diraient les enfants.
Il faut donc remplacer les anciens totems par de nouveaux, avec moins d’impact, plus épanouissants. Côté entreprise, il convient de repenser le modèle basé sur le volume et la seule valeur financière. Côté consommateurs, d’aligner nos intentions et nos comportements. Dans les deux cas cela réinterroge notre façon de consommer et de produire.
Devons-nous apprendre à consommer moins, et mieux ? C’est certain. Cela suppose d’y trouver du plaisir, sinon nous ne le ferons pas. Il n’est donc pas question de revenir en arrière mais de reprendre en main notre consommation, notre vie, notre entreprise. Cela demande du courage, d’aller contre les schémas établis, d’oser et de repenser ses priorités.