Alors que démarre la semaine pour la qualité de vie au travail du 11 au 18 juin prochain, le cabinet ADP, expert en ressources humaines qui a sondé pendant 3 ans 10.000 salariés européens (The Workforce view in Europe 2018), constate que la rémunération n’est plus la première source de motivation pour plus d’un salarié sur deux (54%).
Aujourd’hui, l’argent ne suffit donc pas au bonheur des salariés. Les conditions et l’environnement de travail priment sur le salaire pour nombre de travailleurs européens. La flexibilité au quotidien avec le choix de ses horaires, le télétravail, l’équilibre entre travail et vie privée sont essentiels pour plus d’un cinquième (22 %) d’entre eux de même que les relations avec leurs collègues (21 %).
Cependant, le nombre de salariés touchés par le stress reste préoccupant. Un sur cinq (18 %) affirme souffrir de stress tous les jours, soit une hausse de 5% en un an et trois sur dix (30 %) se sentent tellement stressées qu’ils envisagent de changer d’emploi. Pire, plus d’un sur dix (14 %) pense que son entreprise ne s’intéresse pas du tout à son bien-être mental.
Le bien-être, terme trop souvent galvaudé, ne se limite plus «à encourager l’exercice physique ou une alimentation saine». Installer un baby-foot ou changer l’open space ne saurait suffire. Cela ne change pas la définition du travail. Le sens donné au travail, la reconnaissance de ses pairs et de ses managers sont bien plus efficaces pour améliorer durablement le bien-être des salariés.
Ce que les gens veulent, c’est avoir la capacité d’influer sur leur travail, participer aux décisions de travail et être jugés sur leurs résultats, que l’on s’occupe d’eux et de leurs compétences. L’élément humain du travail n’a jamais été aussi crucial. Veiller au bien-être de ses salariés, leurs permettre de mieux travailler et d’être plus performants est déterminant pour le développement de l’entreprise.