L’une des conséquences immédiates des confinements successifs de ces dernières années aura été l’adoption accélérée du télétravail dans la plupart des entreprises du tertiaire. Le temps de présence sur site ayant ainsi été réduit de façon significative, le bien-fondé d’attribuer un bureau spécifique à chaque collaborateur est de fait remis en question, ce qui replace inévitablement le Flex-Office au cœur des débats.
Avant la crise du Covid, cette organisation spatiale du travail était peu plébiscitée, voire rejetée, par ceux appelés à la vivre au quotidien.
Mais qu’en est-il aujourd’hui ? L’alternance des journées en distanciel et présentiel la rend-elle plus acceptable, maintenant qu’il est admis que nous pouvons travailler ailleurs que dans notre organisation ?
La recherche
Pour apporter des éléments de réponse, nous avons lancé une vaste enquête s’intéressant aux différences d’usages et de perception du Flex-Office en France et au Royaume-Uni. Un questionnaire a été lancé courant mai 2022 avec plusieurs questions filtre et un nettoyage minutieux des données pour une plus grande fiabilité. L’âge moyen des répondants est de 42 ans, les genres sont équilibrés, et en moyenne, nous avons 55% d’employés, 32% de cadres moyens et 13% de top managers, répartis sur l’ensemble des territoires nationaux.
Dans cette première tribune, nous nous intéressons à la France (la semaine prochaine portera sur la Grande-Bretagne). Nous remercions vivement Kardham de son soutien pour cette collecte de données.
Un usage marginal
En premier lieu, notre enquête met à jour la domination persistante des petits bureaux en France puisqu’environ 66% de nos répondants déclarent travailler dans un bureau privatif ou dans un espace partagé à deux ou trois. Ces résultats paraissent par ailleurs correspondre aux attentes des individus interrogés car pour 32% d’entre eux, le bureau privatif est l’aménagement dans lequel ils souhaitent le plus travailler – le plaçant en première place – suivi de 16% pour le petit bureau partagé.
Quant au Flex-Office, il demeure encore aujourd’hui un aménagement marginal puisque seuls 1,8% des sondés travaillent dans ce type d’environnement, pour autant il n’arrive pas dernier du classement des solutions d’organisation spatiale les plus plébiscités, les moyens et grands open-spaces restant les véritables mal-aimés.