Le numérique et les objets connectés bouleversent l’ensemble des modèles existants. En tant que professionnels, nous avons conscience de la nécessité d’anticiper pour nous adapter aux prochains smart buildings. Reste que la coordination de l’ensemble des corps d’état est complexe parce qu’elle demande une vision globale et une capacité à appréhender les nouveaux usages du bâtiment
Le déploiement des capteurs, des interfaces et des applications va connaître une croissance phénoménale. Notamment dans les bâtiments et les villes, qui vont être équipés d’écosystèmes connectés et intelligents – c’est un prérequis – pour évoluer vers les smart buildings et smart cities. Avec l’IoT (internet des objets), l’électricien entre progressivement dans le monde du Web 3.0.
La Réglementation Bâtiment Responsable 2020 va instaurer le BEPOS (Bâtiment à Energie POSitive) comme nouveau modèle de construction. L’électricien est au cœur de cette révolution qui va devoir compenser en production l’énergie qu’il consomme. Cela signifie que la gestion de l’électricité issue du photovoltaïque doit être maitrisée pour une réinjection sur le réseau ou une autoconsommation avec stockage.
Bien loin de la maitrise des courants forts (son métier de base actuel), l’électricien numérique doit maitriser les courants faibles et tout le câblage informatique pour associer et paramétrer les objets connectés interfacés sur le réseau de l’entreprise. L’électricien doit aussi être prescripteur, dès le cahier des charges, des solutions qui vont assurer le bien-être au travail.
Enfin, toute la cartographie du bâtiment se numérise. Avec le développement du BIM (Building Information Management), le bâtiment impose une vision systémique dans une démarche de conception intégrée qui permet de répondre aux exigences techniques, réglementaires et environnementales, avec des coûts maîtrisés. Pour répondre aux futurs cahiers des charges, les produits électriques devront être intégrés dans la maquette numérique du bâtiment.