L’Observatoire des achats responsables (ObsAR) a présenté le 2 février dernier les résultats de son, désormais, traditionnel baromètre, sous la forme d’un webinaire, mesures sanitaires obligent.
Réalisée entre novembre et décembre dernier, cette 12ème édition a recueilli 316 réponses (55 % du secteur privé et 39 % du secteur public) dont 73% sont issus de la fonction achats et 27 % de la Direction RSE ou de la direction de l’entreprise (notamment pour les PME).
Les trois quarts des sondés (77 %) ont mis en place une stratégie d’achats responsables, dont 21 % depuis moins de deux ans. «Ce dernier chiffre conforte la tendance observée depuis plusieurs années, montrant que la démarche des achats responsables se déploie dans de plus en plus d’organisations, malgré ou grâce au contexte particulier de l’année 2020» selon Pierre Pelouzet, président de l’ObsAR et médiateur des entreprises.
Les raisons principales invoquées pour déployer les achats responsables restent similaires aux années précédentes. Pour plus du tiers des répondants, il s’agit de mettre en conformité et contribuer aux engagements RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) de l’organisation. On note également que la maîtrise des risques et l’amélioration de la relation avec les fournisseurs sont considérées «d’égale priorité par 23 % des répondants».
La responsabilité sociale (conditions de travail, droits de l’homme et la diversité) et la protection de l’environnement sont «toujours deux composantes fondamentales des achats responsables» pour toutes les organisations (public, privé, grandes entreprises, PME). Pour les grandes entreprises, la lutte contre la corruption arrive en tête de leur démarche (obligation issue de la loi Sapin 2 du 9 décembre 2016). Pour les PME, la responsabilité sociale arrive en tête suivie par la protection de l’environnement et la maîtrise des coûts.
En revanche, l’économie circulaire, qui inclut pourtant la réduction des déchets, arrive en dernière position et est «encore mal connue de la sphère achats». De même, la réduction des gaz à effet de serre, jugée «très importante par l’ensemble de la sphère achats» pâtit rès certainement d’une difficulté de mise en œuvre au travers des achats.