La crise actuelle représente une opportunité pour le secteur du FM car elle met en évidence notre plus-value de chefs d’orchestre et d’assembleurs des métiers des services aux environnements de travail. Le recours massif au télétravail par les clients place nos pilotes de sites en responsabilité accrue sur le fonctionnement des immeubles et sur la coordination des mesures indispensables à la continuité de l’activité : organisation des mises en sécurité sanitaires, rappel des gestes barrières, nettoyage renforcé etc. Cette autonomie accrue, imposée par le contexte général, permet de démontrer en pratique ce que nous affirmons depuis des années.
La crise sanitaire a également servi de révélateur à l’importance réelle et concrète de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) dans la vie quotidienne des occupants de sites. Jusqu’alors, la RSE était soit très théorique, soit accessoire. Le prestataire se voit désormais «chargé» de la RSE du client, a minima avec plus de sanitaire, mais au-delà de l’environnemental le FM est bien au cœur du sujet.
Par sa remise en cause forcée des organisations et des valeurs ajoutées du FM, car il a évidemment été nécessaire de repenser les organisations dans des immeubles parfois largement désertés par leurs occupants passés en télétravail, la crise actuelle offre enfin une «fenêtre de tir» propice à une nouvelle approche des valeurs ajoutées du FM, en sortant de la logique sans avenir des recherches systématiques d’économies à périmètre identique.
Mais la sortie de crise porte aussi une menace : lorsque les sites vont de nouveau fonctionner «normalement» et que les mesures de soutien vont se réduire, le recalage des prestations et donc des coûts associés sera complexe avec des clients eux-mêmes en difficulté et à la recherche d’économies tous azimuts.
Concernant les prestations, la crise sanitaire a fait évoluer à la fois les contenus et les fréquentiels. La restauration collective a été touchée par le télétravail et les mesures sanitaires. La désinfection des espaces et des postes de travail a supplanté en partie la propreté traditionnelle, et restera une activité essentielle.
Globalement, la crise a imposé et accéléré un champ d’expérimentation qui n’aurait jamais été exploré volontairement par les clients (à l’image du télétravail) mais aussi par leurs prestataires : les fréquentiels dans la propreté, voire même dans la technique pour les équipements non stratégiques, ne sont plus tabous.