La sécurité privée est à un tournant historique. Ce n’est pas le premier, après la loi du 12 juillet 1983, après la création du CNAPS, après les attentats terroristes que connait notre pays depuis 2015. Le tournant, aujourd’hui, est celui de la nécessaire maturité à acquérir.
Bientôt, des agents de sécurité privée pourront être armés. L’Etat nous demande de réfléchir, avec lui, à un continuum de sécurité, qui allie des forces publiques nationales à la sécurité privée. Demain, encore, nous aurons de nouveaux métiers : pilote de drones de sécurité, agent cynophile de détection d’explosifs…
Face à ces défis, ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’une vision, d’une perspective, pour nos entreprises, pour nos salariés, mais également pour l’Etat, pour nos clients, pour nos concitoyens.
Pour inscrire la sécurité privée dans un continuum de sécurité, elle doit être solide économiquement et socialement. Voilà pourquoi nos 15 propositions, transmises à la mission parlementaire sur le Continuum dont on attend prochainement le rapport sont déclinées en 3 axes majeurs :
– un cadre économique rénové, avec de nouveaux outils de régulation et d’assainissement économique (caution financière, limitation de la sous-traitance, lutte renforcée contre le travail illégal, observatoire des prix).
– la révision de l’architecture de nos métiers, des formations nécessaires, et ainsi une revalorisation juste et durable nos salariés.
– l’élargissement du périmètre réglementé (à la sécurité incendie, à l’installation et maintenance d’alarmes, à la détection d’explosifs, etc.). La mise en place d’un dispositif de reconnaissance des compétences et qualifications de nos entreprises lié à la révision de l’architecture de formation.
Ces 3 axes sont à compléter par l’intégration des technologies dans nos métiers, dans le cadre d’une offre globale « hommes & technologies ».
Ce sont là, les dossiers qui comptent. Abordons les de front, mais uni : c’est par cette reprise en main que nous aurons le plus de chance de les voir aboutir.