Au-delà d’une accélération de nouvelles formes de travail, la crise sanitaire est le révélateur d’un besoin. Il faut accompagner l’émergence d’un ensemble économique et social de première importance ; les services aux environnements de travail.
En effet, les services aux environnements de travail ont largement démontré leur utilité et leur pertinence lorsqu’il a fallu mettre en sécurité les espaces de travail et les occupants pendant les confinements successifs et au fur et à mesure des redémarrages de l’activité. Ce succès dans l’urgence a été une réponse ponctuelle à l’équation extraordinairement complexe et pourtant quotidienne qui réunit les enjeux de santé, sécurité, les conditions de la socialité et de qualité des collectifs de travail, productivité, environnements, transports, empreinte carbone, confort…, et finance.
Or, malgré leur importance économique et sociale : les services aux environnements de travail représentent 1,15 Million de travailleurs pour un CA de 107 milliards sur 14 domaines de services. Il n’existe pas de cartographie fiable, de structure commune , pas de filière de formation reconnue par l’Etat qui embrassent l’ensemble de ces services pourtant concernés par les mêmes clients et la même finalité ; servir les environnements de travail.
Encore organisés par métier, les prestataires sont en peine pour générer des gains de productivité, des innovations servicielles, assurer « la continuité des parcours utilisateurs » et la « maîtrise intégrée de l’expérience ». Les offres sont peu différenciées les unes des autres. Elles sont structurées par une douzaine d’opérateurs faiblement intégrés et de tailles relativement proches. Cela génère la multiplication des recours à la sous-traitance, y compris en interne des groupes, avec ce que cela comporte de coûts de transaction et de risque de prédations de marges.
Les prestataires devront dépasser la livraison de prestations techniques conformes pour garantir les effets utiles de leurs interventions et proposer un système de mesure avec leurs clients.
L’intégration est un gage de productivité et d’enrichissement des activités par le décloisonnement des métiers. C’est l’ouverture de possibilités de parcours professionnels pour les œuvrants qui sont l’appareil productif de la filière. C’est une condition d’activation de l’ascenseur social dans ces métiers qui ont une vertu d’inclusion avérée mais des limites du fait des silos.