En matière de sécurité privée, métier de proximité par excellence, la problématique ne se situe pas dans une soi-disante opposition entre TPE, PME, Grands Groupes et/ou Multinationales. L’enjeu n’est pas non plus celui de la fusion des organisations patronales représentatives, parfois présentée comme la solution indispensable… La question essentielle se situe au niveau social et économique.
Le fait qu’il y ait deux (uniquement deux !), organisations patronales représentatives de la surveillance humaine en France pour défendre et représenter 5.000 entreprises et toute une branche… n’est pas un problème. Bien au contraire ! C’est une chance pour le métier. C’est bon pour la vitalité et la créativité de son dialogue social et des relations inter-patronales. Cela peut et doit nous aider à changer la donne économico-sociale du métier, ce qui devient plus qu’urgent. Il y a une vraie dynamique entre les deux organisations patronales de la surveillance humaine. Et il faut faire en sorte de la rendre encore plus constructive. Et c’est possible. On peut compter sur le SNES là dessus. Nos partenaires sociaux salariés, les premiers, se réjouissent du fait de l’existence de cette dynamique.
En ce qui concerne l’Anaps c’est par contre, un tout autre registre que celui de la représentativité sociale et patronale de la branche. C’est bien celui du lobby professionnel. Nous n’avons bien sûr rien contre, à la condition que l’on ne prétende par faire l’unité en divisant un peu plus. Pour être clair : la gouvernance centralisée du lobby professionnel large, trop large, de l’Anaps, ne nous convenait pas dès sa fondation et cela n’a pas changé. Donc, nos positions restent les mêmes.
Nous sommes au SNES attachés à l’unité mais aussi à l’indépendance des entreprises françaises et à la souveraineté du secteur national de la sécurité privée qui est hautement stratégique. Les récents événements dramatiques viennent d’en apporter la preuve.