En devenant des ensembliers urbains, les promoteurs ne peuvent plus se contenter d’empiler des m2 de bureaux, de logements et de commerces. Déjà incités par les collectivités à créer des espaces végétalisés, les maîtres d’ouvrage, chargés de morceaux de ville, apportent désormais d’autres innovations. Parmi celles-ci : une offre de lieux culturels et branchés.
Novaxia a adopté cette démarche en intégrant à la consultation «Réinventer la Seine», un théâtre immersif sur la place Mazas dans le 12ème arrondissement de la capitale.
Altarea Cogedim va aménager également un théâtre dans l’ancienne maison du Greffe de la prison de Nantes, tandis que LC2i a programmé un centre artistique dans la reconversion de la maison d’arrêt Sainte-Anne à Avignon.
De son côté, Nexity accompagne une opération de logements, sur la petite ceinture du 14ème arrondissement, par la réhabilitation de l’ancienne gare de Montrouge. Celle-ci, désormais propriété de Paris Habitat, est orientée vers un usage «citoyen et culturel». La Bellevilloise (Oriza Groupe) a déjà été retenue pour y animer un café-concert.
Autre illustration de ce mouvement : l’Epadesa a programmé, dans le quartier des Groues de Nanterre, des espaces dédiés aux pratiques artistiques. Il faut aussi noter, dans les candidatures retenues pour «Inventons la Métropole du Grand Paris», le nombre important de partenariat de promoteurs avec des collectifs artistiques ou des associations de programmation culturelle.
De même, Emerige va édifier un pôle culturel et artistique sur la pointe de l’île Seguin à Boulogne. Ce projet ambitieux, à forte visibilité, comprendra un centre d’art pluridisciplinaire, un multiplexe de cinémas, un hôtel tourné vers la création, une librairie, des lieux d’expositions…
Le chantier du Grand Paris sera l’occasion pour les aménageurs et la promotion de positionner de nouveaux lieux culturels, iconiques et branchés, notamment dans l’environnement des nouvelles gares, futurs centres de connectivité.