Peu médiatisé jusqu’à 2018, le sujet de la pollution plastique a depuis été mis en lumière, au point de devenir le 2eme sujet de préoccupation environnementale pour les Français après celui du dérèglement climatique (étude Greenflex-Ademe 2019).
Si la Covid a entraîné un mouvement de retour vers le suremballage et l’usage unique, cette inclinaison reste conjoncturelle. Au-delà de la pollution, c’est la matière elle-même qui suscite de plus en plus réserve et méfiance, car non biodégradable et imprégnée d‘additifs chimiques, dont certains sont des perturbateurs endocriniens.
Un récent rapport parlementaire intitulé «Pollutions plastiques : une bombe à retardement», indique que les politiques en place sont trop timides ; il invite à sortir d’une vision centrée uniquement sur le recyclage pour arrêter tout usage de plastique non indispensable. Ce rapport s’ajoute à une série de publications alertant sur les dangers des micro plastiques ou les risques d’un triplement de la pollution plastique d’ici 2050 en l’absence d’action ambitieuse
Si le virage de la réduction du plastique a débuté pour les fonctions marketing et développement durable, les fonctions achat et les services généraux sont aussi directement concernés. La Harvard Business Review (HBR) a récemment rappelé que le plastique est un sujet majeur relevant du top management des entreprises.
Très présent dans les locaux professionnels, en restauration collective, dans la supply chain, la construction et l’aménagement, le plastique est un sujet à considérer par toutes les entreprises.
La mise en place de nouvelles filières de responsabilité élargie du producteur (REP) pour notamment les professionnels du bâtiment, va contribuer à développer une approche plus circulaire des déchets, qui ne se limitera plus au tri et au recyclage, mais privilégiera le réemploi et la réduction à la source des déchets. La commande publique inclut de plus en plus de critères d’économie circulaire et de réduction du plastique dans ses appels d’offres. Et la ville de Paris s’organise pour que les Jeux Olympiques de 2024 soient «zéro déchet plastique».
L’association No Plastic In My Sea aide les entreprises, les salariés et les consommateurs à comprendre le changement de paradigme d’une économie linéaire à une économie circulaire et à accompagner le changement grâce à un temps fort collectif, le #NoPlasticChallenge. Le défi : réduire l’usage du plastique dans une équipe, un service, une entreprise.
Après avoir mobilisé 180 entreprises en 2020, le prochain #NoPlasticChallenge aura lieu en mai prochain et constitue une opportunité de mener une action complète de transformation et de mobilisation. Parce que chaque collaborateur est un citoyen et un consom’acteur. Rejoignez-nous ! www.noplasticinmysea.org.