Malgré un ralentissement probable de l’activité économique dû aux effets inflationnistes de la crise énergétique et géopolitique, la bourse et les milieux financiers restent sereins; la puissance des systèmes financiers serait devenue telle que cette nouvelle crise ne devrait pas dégrader outre mesure la rentabilité et la valeur actionnariale.
Face à la décélération des débouchés, deux variables d’ajustement resteraient à disposition des entreprises : l’emploi et …, un report des pressions sur la sous-traitance! Les pénuries d’emplois pourraient trouver des solutions, non par des améliorations durables sur le travail serviciel et les rémunérations, pour le rendre plus attractif, mais par un retour du chômage et le recours à l’immigration. Il ne resterait plus aux entreprises clientes des Services aux Environnements de Travail (SET) qu’à emboiter le pas de cette stratégie « low cost », en confirmant, une fois de plus, la tendance à la réduction de leurs dépenses, serait-ce au prix d’une baisse de la qualité.
Si cette perspective se confirme pour 2023, elle doit nous conforter dans une résolution de long terme. La promotion de la filière des SET doit être plus soutenue. Il faut rendre plus visibles ces services déjà essentiels et indispensables et innover pour des offres plus attractives.
En effet le renversement de la démographie, la reprise de l’activité boostée par les aides publiques et les réserves d’épargne des ménages, une prise de conscience avec la crise pandémique de la fragilité de nos systèmes, le tout combiné à une exigence de saut qualitatif des environnements de travail qu’il faudrait maintenant proposer aux salariés face aux new ways of working…, installaient les Services aux Environnements de Travail sur une trajectoire enfin favorable.
En effet le renversement de la démographie, la reprise de l’activité boostée par les aides publiques et les réserves d’épargne des ménages, une prise de conscience avec la crise pandémique de la fragilité de nos systèmes, le tout combiné à une exigence de saut qualitatif des environnements de travail qu’il faudrait maintenant proposer aux salariés face aux new ways of working…, installaient les Services aux Environnements de Travail sur une trajectoire enfin favorable.
Des jours porteurs d’espoirs s’annoncent donc. Une preuve ? La pénurie de main d’œuvre en 2021 et 2022. Avec une hausse de 19% des projets d’embauches dans les services aux entreprises (selon Pôle Emploi), il manquerait aujourd’hui dans les grands métiers des SET quelques 53.000 travailleurs dans la propreté (chiffre FEP), 15.000 à 25.000 agents dans la sécurité privée (GES), 50.000 techniciens de maintenance et 150.000 agents polyvalents dans la maintenance (Sypemi), plusieurs milliers dans l’accueil et les espaces verts.
Pour la première fois de longue date, « reconnaissance de la seconde ligne » aidant, le rapport de force capital/ travail, peut tourner à l’avantage du second, avec des améliorations des salaires et des conditions d’emplois, des besoins d’interopérabilité, de formations et de poly compétences… Des exigences métiers sont enfin opposables aux clients appelant des efforts de valorisation et de régulation à l’échelle de la filière, et pas seulement pour compenser l’inflation.