Une récente étude du Think Tank La Fabrique Spinoza s’est intéressée aux nouveaux aménagements de bureaux et des espaces de travail de demain. On y retrouve une forte présence du végétal avec la biophilie plus que jamais au cœur des espaces.
Ce concept, repris par le biologiste Edward O. Wilson en 1984, désigne le besoin de nature chez l’Homme. S’il est vrai que c’est sans aucun doute un attrait inné ressenti par nous tous, le design biophilique qui permet de créer ou de recréer ce lien perdu avec la nature, ne l’est pas.
En effet, si les années 70, 80 et 90 furent celles de l’urbanisation à outrance, notre décennie est celle de la prise de conscience : perdre tout contact avec la nature est néfaste pour l’Homme. De multiples études ont montré que les espaces gris et bétonnés étaient anxiogènes, qu’un bureau dénué de tout rappel à la nature était à l’origine de 10% des absences des collaborateurs. À l’inverse, l’introduction d’éléments naturels est associée à une amélioration du bien-être, de la créativité et a un impact positif sur la santé.
Ainsi, le design biophilique va œuvrer pour le bien-être des occupants d’un bâtiment en les reconnectant à la nature. En effet, il s’inscrit dans «la révolution des détails» décrite par le philosophe Bruno Latour : implanter le design biophilique dans les espaces urbains passe par un ensemble de modifications minimes — l’introduction d’un mur végétal, d’un aquarium, l’utilisation de bois… – qui, quand on les additionne, contribuent à un éveil autour des enjeux environnementaux en redonnant à la nature une place dans l’esprit des Hommes.
L’éducation au design biophilique est donc essentielle. Essentielle pour le monde de l’entreprise, afin d’œuvrer pour le bien-être des employés tout en préservant la planète. Essentielle pour tous , car le design biophilique est plus qu’un simple concept, mais un engagement personnel et collectif.