Chronique
S’il est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois, c’est bien celui du burn-out. Essayons d’y voir un peu plus clair…
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il se caractérise par «un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail».
Concrètement, il s’agit d’un état d’épuisement suite à un état de stress chronique que vient heurter une période de démotivation.
L’origine professionnelle est souvent mise en avant dans notre pays. Or, selon une étude réalisée au Canada et publiée en 2014, l’épuisement professionnel ne serait pas seulement causé par le travail.
Dans le même ordre d’idées, il est intéressant de voir que selon une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, le taux de cortisol (hormone du stress) des personnes est le plus élevé le week-end.
Diagnostiquer le burn-out avec certitude n’est pas simple. En France, on s’appuie essentiellement sur des signes cliniques. Or, souvent, ceux-ci sont proches de la dépression et il n’est pas toujours facile de faire la différence entre un burn-out et une dépression sévère.
Quant aux moyens d’éviter de glisser vers un burn-out, il s’agit de se fixer un but lointain ambitieux, d’étayer ce rêve par des objectifs intermédiaires, de cultiver son sentiment d’efficacité personnelle afin de renforcer la confiance en soi et de bénéficier de soutiens efficaces…
Pour protéger ses collaborateurs, souvenons-nous de l’impact positif sur la santé du sens, de l’autonomie, du bon niveau des objectifs, des retours positifs (gratitude, encouragements…), du sentiment de justice, de la capacité de reconnaître ses propres maladresses…
Le burn-out est un état d’épuisement sévère, il faut tout faire pour en éviter la survenue. S’il est là, il est indispensable d’aider la personne à renouer avec la santé en alliant suivi médical et accompagnement. C’est heureusement possible !