Le Congrès du GES qui s’est tenu les 25 et 26 septembre à Cannes, fût l’occasion pour son président Abdelhamid Faddeoui de rappeler devant plus de 150 dirigeants, partenaires et représentants des pouvoirs publics, l’engagement et l’ambition du GES : “Que la sécurité privée ne soit plus un maillon faible, mais un pilier républicain. Que nos entreprises soient respectées. Que nos salariés soient considérés“. 

Le secteur souffre de la pression économique. La hausse des coûts pèse sur les contrats et la valeur ajoutée des métiers de la sécurité n'est pas toujours reconnue à sa juste mesure “Depuis 2022, les charges explosent : +20 % sur nos coûts de revient, mais seulement +11 % de hausse des prix de marché. Cette situation fragilise nos entreprises“ précise-t-il. 

Et à cela s’ajoute un environnement réglementaire complexe. Citons, entre autres, la réforme en cours des ECAP qui risque d’enfoncer les entreprises de sécurité ou encore le décret n°2025-887, censé simplifier les allègements de charges patronales à compter du 1er janvier 2026, mais qui introduit en réalité des effets de seuil défavorables.

Comment créer de la valeur ? Comment vivre un contrat difficile ? autant de questions auxquelles le GES a commencé à répondre avec le Livre blanc sur les transferts de missions (commissariats, salles d’audience, vidéoprotection, escortes judiciaires…). Un document “fondateur“ qui prouve la réalité du continuum de sécurité privé/public. Mais le Président le dit clairement : “Pas de transfert sans cadre. Effectifs, financement, périmètre, pilotage“ ; en utilisant des outils objectifs comme l'Indice des coûts de revient pour des relations contractuelles équilibrées et en renforçant le dialogue entre prestataires et clients.

Mais cela n'est pas encore suffisant. La sécurité privée est un acteur essentiel de la protection nationale. Et de demander une meilleure lisibilité réglementaire, une reconnaissance de son rôle républicain et un partenariat réel avec l’État.