Lors de leur dernière réunion en trilogue jeudi soir, les représentants de la Commission, du Parlement, et du Conseil européen ont validé le texte qui bannira les voitures neuves équipées de moteurs thermiques à compter de 2035. Il s'agit d'atteindre la neutralité carbone des véhicules légers en circulation en 2050, sachant que leur durée de vie est de 15 ans et que la voiture représente aujourd'hui 14,5 % des émissions de l'Union Européenne. Il va, de fait, falloir surmonter de nombreux défis pour atteindre l'objectif. S'assurer que les Européens achètent effectivement des voitures moins polluantes mais pour l'instant beaucoup plus chères (entre 30 et 40 % à l'achat) ne sera pas le moindre - d'autant que l'inflation touche davantage les composants des véhicules à batterie. Les pouvoirs publics misent pour cela sur des mesures de soutien (bonus, leasing social). L’UE prévoit aussi de travailler sur une législation qui accélérerait la transition des flottes des grandes entreprises, dès 2023…

Issue des travaux de la convention citoyenne pour le climat, la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets impose à l’employeur, dans les entreprises d’au moins 50 salariés, de fournir au comité social et économique (CSE) des informations sur « les conséquences environnementales de ses décisions ». Le CSE doit également être saisi lorsqu’un projet de restructuration et de compression des effectifs implique l’élaboration d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE, ex « plan social »), pour émettre un avis sur l’opération projetée et ses modalités d’application. Cette nouvelle obligation n’est pas purement théorique : un PSE irrégulier pour défaut d’information peut notamment conduire à la nullité de l’ensemble des licenciements et des mesures des départs volontaires qui y figurent…

D’après l’enquête de Sirha Food, 86 % déclarent être engagés dans une démarche de transition écoresponsable, se répartissant comme suit : 100 % des agriculteurs sont engagés, 79 % des restaurateurs et 78 % des fournisseurs, distributeurs et acteurs du digital. En ce qui concerne les restaurateurs, 72 % construisent leur carte avec des produits de saison, 60 % se fournissent en circuit court et 42 % utilisent des produits biologiques. Cependant la pratique est encore freinée par les prix trop élevés des produits et denrées, notamment ceux issus de l’agriculture biologique, répondent 60 % des restaurateurs. De leur côté, les producteurs regrettent le manque d’accompagnement, d’aides et d’informations en particulier au sujet des énergies propres. Et 83 % estiment que le problème environnemental le plus important réside dans la conception et la consommation des produits...

La crise du travail n'est pas qu'un fantasme de patrons de PME de plus de 50 ans qui dénoncent "ces jeunes qui ne veulent plus rien foutre". Cette crise existe et on la voit apparaître dans les études d'opinion.  Il y a un an le phénomène de la grande démission aux USA avait alerté. En France, selon un dernier sondage de l’Ifop, 37% des sondés pratiquent le quiet quitting, c’est-à-dire qu’ils respectent leur contrat de travail, mais pas plus. Les entreprises ont clairement une responsabilité.  On ne peut pas demander à des salariés loyaux si on ne l’est pas, on ne peut pas leur demander de travailler beaucoup si l’organisation de l’entreprise empêche la prise d’initiative. Mais ce mouvement n’est qu’un aspect du problème : nos concitoyens, et les plus jeunes en particulier, se détournent peu à peu de leur travail. Le symptôme d'un mal plus profond encore…

Top départ de la COP 27 ce dimanche 6 novembre. Les négociations autour du financement des pertes et dommages c'est-à-dire les dégâts irréversibles causés par le changement climatique, seront au centre du débat. La Loss and Damage Collaboration (L&DC), un regroupement international de chercheurs, politiques et activistes œuvrant pour le soutien des pays vulnérables au changement climatique, a publié le rapport "Le coût du retard", soulignant la gravité du sujet. 189 millions de personnes touchées par an, 676.000 morts, un doublement du nombre des évènements climatiques extrêmes... Les impacts sont déjà lourds. Le changement climatique d'origine humaine est indéniable. Le 6ème rapport du GIEC affirme ainsi que des vagues de chaleur qui se produisaient tous les 10 ans avant 1900 se produisent aujourd'hui 2,8 fois plus souvent et se produiront 5,6 fois plus souvent dans un climat réchauffé de 2°C…