Avec des habitudes numériques de plus en plus omniprésentes, les menaces cyber pèsent lourd sur les événements d’envergure. Des cyberattaques pourraient engendrer nombre d’incidents lors des Jeux Olympiques : paralysie du système d’informations, vente de billets frauduleux, hacking des chaînes de télévision, piratage des capteurs des pistes d’équitation ou encore le traditionnel vol de données des entreprises partenaires, des organisateurs, des sous-traitants, des athlètes ou encore des spectateurs. Pour réduire la vulnérabilité des organisations aux cyberattaques, la cybersécurité doit être pensée comme un travail d’équipe. Les responsables des systèmes d’information ne peuvent être les seuls garants de la sécurisation de l’organisation. Chaque collaborateur doit être impliqué. Ce n’est qu’en renforçant les cyber-compétences de l’ensemble des employés que l’organisation pourra faire face aux cyber-menaces grandissantes…

À l’heure de la multiplication des canaux de communication (courriels, textos, Zoom, Slack…) se pose le problème du calcul du temps de travail des salariés. Il s’agit d’abord de culture d’entreprise. L’hyperconnexion étant une maladie hiérarchiquement contagieuse, l’attitude personnelle du dirigeant et des manageurs est déterminante. D’où l’importance des accords collectifs, issus d’un consensus interne. Du côté du droit, au-delà de l’obligation générale de sécurité (Chambre sociale, 2 mai 2024), ces défaillances organisationnelles peuvent coûter cher à l’entreprise. D’abord par une requalification du repos en « astreinte » indemnisée si les sujétions sont importantes : fréquence, temps de réaction –un directeur des systèmes d’information devant être disponible six jours sur sept a ainsi obtenu 508 000 euros (Chambre sociale, 29 janvier 2014)…

L’Observatoire des Achats Responsables (ObsAR) a rendu public son baromètre 2024, pour cette 15ème édition conduit avec le concours de Manutan, e-Attestations et l’Afnor. Ce sont ainsi les pratiques de 403 organisations qui ont été scrutées en ligne entre le 30 janvier et le 12 avril 2024, pour 80 % issues du secteur privé et 20 % de l’univers public (31 % État, 26 % établissements publics, 25 % collectivités, 6 % hospitaliers…). Le premier enseignement est plus que positif : 93 % des enquêtés rapportent la mise en place d’une stratégie achat responsable, près d’un tiers depuis moins de deux ans (secteur public et PME). Dans la foulée des grandes entreprises et organisations publiques, moyennes et petites structures sont donc désormais, elles aussi, en ordre de marche. Mais ces avancées ne sauraient gommer les faiblesses encore flagrantes d’une démarche toujours en quête de maturité…

La France, par la voix du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, renouvelle son soutien à la fin des ventes de véhicules neufs thermiques en Europe dès 2035. Et ce, malgré les difficultés rencontrées aujourd’hui pour l’industrialisation massive du véhicule électrique en Europe. « Renoncer à l’ambition du véhicule électrique, c’est renoncer à toute ambition automobile pour la France », a-t-il estimé. « Si nous continuons à rouler en thermique, nous resterons dépendants de l’Arabie saoudite pour les énergies fossiles, ou nous serons consommateurs de véhicules électriques chinois ou américains », a défendu le ministre. Pour le moment, les voitures électriques chinoises à prix cassé continuent en tout cas d’inonder le marché européen. Des résultats qui ont poussé la Commission européenne à lancer une enquête sur la concurrence déloyale des voitures électriques chinoises…

L'essor de l'IA soulève des inquiétudes pour l'emploi. Mais le véritable risque pour les organisations ne serait-il pas sa perfection croissante, qui pourrait rendre obsolète l'intervention humaine ? Sa perfection croissante risque en revanche de l'empêcher de profiter du hasard, source de ruptures scientifiques et technologiques. En effet, sans "erreur", il n'y aurait pas eu de découverte des rayons X, du téflon, de l'aspartame, de la pénicilline, etc. Car l'IA, pour fonctionner, s'appuie sur des données existantes, alors que l'être humain dispose d'une capacité d'imagination et de création qui favorise la sérendipité. Toute la complexité revient alors à faire la différence entre les activités qui requièrent de la "perfection", de l'amélioration linéaire et celles qui demandent de "l'erreur" pour favoriser l'apparition de ruptures…