Si les confinements successifs et le recours au télétravail ont bien provoqué un éloignement physique avec son lieu de travail et ses collègues, le sentiment d'adhésion à l'entreprise s'est néanmoins considérablement renforcé. Tel est le principal enseignement de la troisième édition du Tableau de bord de la transformation des entreprises réalisée par l'Ifop auprès de 1.502 salariés d'entreprises de plus de 500 employés. La crise, avec son lot d'incertitudes, conduit toutefois à un solide sens des réalités. La sécurité de l'emploi est le premier moteur pour rester fidèle à son entreprise. La rémunération arrive en second. Enfin, deux tiers des sondés sont optimistes sur l'après-crise. Pour eux, l'important sera, de trouver un équilibre «pragmatique» entre travail sur le site et à distance...

Le calendrier du déconfinement, diffusé par le gouvernement le 19 avril dernier a prévu un «assouplissement» du télétravail pour le 9 juin. Le protocole sanitaire devrait ainsi être modifié, afin de permettre aux entreprises de déterminer elles-mêmes un nombre de jours de télétravail (pour les postes qui le permettent), adapté à leur situation et au contexte sanitaire. À noter que l’employeur reste et restera après le 9 juin, le seul à pouvoir fixer les règles du télétravail dans son entreprise. En effet, l’exécutif ne peut pas rendre le travail à distance obligatoire à moins de passer par la loi. Le Code du travail stipule que l’organisation du travail et son aménagement relèvent du pouvoir directionnel des chefs d’entreprise...

Lampes à UV, revêtements antimicrobiens, nébuliseurs d’ozone... Les innovations se bousculent sur un marché encore peu structuré. Prudence. Pour l’heure, les entreprises s’en remettent plutôt aux protocoles et autres labellisation covid-freee des espaces de travail. Contrôle des mesures de distanciation, des sens de circulation, des désinfections… Un marché lui aussi très disputé. Après l’offre «Business ready», le cabinet de certification Socotec a lancé le mois dernier, avec le spécialiste de l’événementiel Hopscotch, un service «Meeting ready». Son grand concurrent, Bureau Veritasaffiche les labels «AllSafe, Safeguard et le package «redémarrer votre activité»...

Avec la crise sanitaire, les transports collectifs ont perdu de leur attrait. La facture est salée. Pour 2020, l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) déplore des pertes de 2,1 milliards d’euros dans les transports urbains. Plutôt que de se retrouver serré à côté d’un passager qui tousse, l’usager préfère monter dans sa voiture, enfourcher son vélo, marcher, voire s’épargner un déplacement. Parallèlement, les villes se sont vidées de leurs usagers occasionnels. Les congrès, conférences, réunions se tiennent désormais à distance. En revanche, le vélo a poursuivi son essor avec une hausse de 32 % de la fréquentation des itinéraires cyclables pour les trois premiers mois de 2021 par rapport à la même période en 2019...