Lestée par une dette colossale de 1,2 milliard et près de 200 millions de contrats sur lesquels elle perd de l'argent, Elior est exsangue. En cause, la conjoncture, mais aussi des mutations économiques et un positionnement très exposé. Repris par le groupe familial Derichebourg en avril, le géant de la restauration collective, débute son redressement. Les priorités : renégocier les contrats, réduire les coûts et motiver les salariés. Première mesure, fusion des sièges sociaux. Un seul QG par région. A Paris, Elior est prié d'abandonner ses bureaux cossus de la Défense, qui lui coûtent 10 millions d'euros de loyers annuels, pour ceux, plus modestes, de Derichebourg à Créteil (Val-de-Marne). De même, les contrats de leasing des voitures sont résiliés et l'entreprise achète ses véhicules, moins coûteux sur le long terme. Plus douloureux, ils réduisent les niveaux hiérarchiques et bannissent le télétravail des administratifs…

Alors que la possibilité d’utilisation des titres restaurant pour acheter des produits alimentaires devait disparaître à la fin de l’année, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, a annoncé que cette facilité serait maintenue pour soutenir le pouvoir d’achat des Français. Un virage à 180 °. « Cette mesure a entraîné un manque à gagner très important pour des milliers de restaurateurs qui ont besoin de cette activité pour le service du midi, alors même qu’ils sont confrontés à une augmentation très importante de leurs coûts d’exploitations (matière première, masse salariale, énergie, remboursement PGE…) », constate-t-on à l’Umih qui dénonce la reconduction de cette disposition exceptionnelle qui transforme de fait le titre-restaurant en « titre caddie »…

Le dernier classement des entreprises de propreté (chiffre d'affaires 2022) -réalisé par le Monde de la propreté témoigne d'une reprise très sensible de l'activité avec un nombre réduit d'entreprises voyant leur chiffre d'affaires reculer, et de très belles progressions portées par des opérations de croissance externe. Les 4 premiers groupes se retrouvent encore une fois dans un mouchoir de poche - ONET, GSF, Atalian et Samsic affichent entre 1,1 Md€ et 950,7 M€ de CA- et leurs challengers (loin derrière), entre 485 M€ pour Elior Services et Sud Services, 10è du classement  qui pointe à 121 M€. Ce palmarès basé sur les chiffres 2022 ne tient toutefois pas compte du rapprochement Elior-Derichebourg ( 6è du classement avec 443,5 M€). A noter également la belle croissance du groupe Isor ( 188,8 M€)-dont le chiffre d'affaires progresse de plus de 21%...

En collaboration avec l'Ifop, le 7ème baromètre d'Alphabet France se penche sur les trajets domicile-travail.  Celui-ci reflète, outre l'évolution de l'usage du véhicule électrique, l'attachement des actifs aux avantages proposés par les employeurs en termes de mobilité. Ils seraient une source de meilleure qualité de vie. 75 % des actifs viennent au travail en voiture. 46 % tout le temps seuls, tandis que 29 % ont déjà pratiqué ou pratiquent le covoiturage. 9 % des actifs ont accès à un véhicule de fonction, c'est moins qu'en 2022 (11 %). Concernant ceux qui roulent en électrique et en hybride rechargeable, 88 % ont accès à des solutions de recharge fournies par leur entreprise. 68 % disposent d'une borne sur leur lieu de travail, 33 % à leur domicile, 17 % ont une carte pour recharger le véhicule sur les bornes publiques (le cumul de plusieurs de ces solutions étant parfois constaté)…

Une étude de l'Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire révèle que 95 % de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d'activité physique ou un temps trop long passé assis. Il devient ainsi impératif pour les entreprises de se positionner comme des acteurs essentiels pour relever ces défis en remettant le bien-être de leurs employés au centre de leurs préoccupations. L'activité physique est un exemple notable de ces nouveaux avantages qui répondent aux besoins des employés, mais qui, par manque de temps, est souvent mis de côté. À cela s'ajoute un cadre légal avec l'exonération de cotisations sociales du sport depuis le 31 mai 2021 et l'obligation d'un volet relatif aux actions menées pour la promotion de la pratique d'activités physiques et sportives dans les Déclarations de performance extra-financière depuis mars 2022…