Selon une récente étude réalisée par le cabinet ConvictionsRH, 68% des employeurs ne participent tout simplement pas aux frais quotidiens (factures de téléphone, d’Internet, d’électricité, aide à la restauration…) de leurs salariés en télétravail. Sans doute par méconnaissance de leurs obligations. Le problème est que ni les ordonnances Macron de 2017 ni l’ANI (Accord national interprofessionnel) de novembre 2020 ne détaillent le type de dépenses qui peuvent être remboursées par l’employeur et renvoie cette question au dialogue social au sein de l’entreprise. Et lorsque les employeurs remboursent ce type de dépenses, leur montant varient fortement : un montant inférieur à 30 euros par mois, tandis que 16% attribuent entre 30 et 100 euros et 21% entre 100 et 200 euros par mois.

Les «Recharge Rooms » (littéralement « salles de recharge ») installées dans l’hôpital du Mount Sinai à New York sont des espaces qui apaisent les personnes qui viennent s’y reposer. L’éclairage, les parfums et les sons qui sont diffusés dans ces pièces calment les nerfs des plus stressés. Une récente étude publiée dans la revue Frontiers in Psychology révèle que les personnes qui ont passé un quart d’heure dans ce lieu hors du temps et de l’épidémie ont vu leur stress reculer de 60%. « Le principe sous-jacent est que l'espace n'est jamais neutre : il fait mal ou il aide, expliquait  David Putrino, le concepteur de ces Recharge Rooms. Mon travail consiste à utiliser la technologie pour améliorer la vie des gens. Notre objectif réel est d'utiliser la science et la technologie pour transformer la vie des gens. »

Comme l'a déclaré le ministre de l'Economie, mardi dernier « il y a deux économies en France. Celle qui est à l'arrêt et celle qui résiste ». Il aurait pu ajouter une troisième, celle qui fait mieux que résister. De fait, il y a, dans notre pays, des gagnants de la crise. Que ce soit dans l'e-commerce, la livraison de repas à domicile, les jeux en ligne ou les plateformes de vidéos, dans l'équipement de la maison, dans les travaux de rénovation de logements chez les artisans du bâtiment et même dans l'aérien, chez Air France Cargo par exemple, certaines entreprises ont su tirer leur épingle du jeu, bénéficier d'une accélération de tendance et réaliser des performances hors du commun, voire des records. Ainsi, le secteur du meuble, porté par le télétravail et le cocooning confiné, aura, lui, progressé de 5 % à 6 % l'an dernier, un record… depuis quinze ans

Les salariés viennent désormais au bureau pour la coopération, les échanges et la prise de décision. Des groupes comme Orange, Saint-Gobain, Danone, dont le déménagement a coïncidé avec l’épidémie, ont repensé leur projet pour intégrer la distanciation sociale : réduction du nombre des chaises dans les salles de réunion, mise en place d’une signalétique avec des flux fléchés, installation de distributeurs de gels et de machines à café sans contact… Outre ces changements, les grands groupes vont devoir faire preuve de souplesse. On ne peut plus créer d’espaces figés car personne ne sait ce que va apporter demain. Orange a ainsi prévu dès le départ, un immeuble avec peu de cloisons et des espaces modulables qui ne génère pas de travaux à chaque réorganisation d’équipe. L’entreprise est un corps mouvant et elle le sera plus que jamais

«L’intelligence artificielle peut révolutionner notre mode de vie. En bien ou mal selon ce que nous déciderons. Or, pour le moment, nous ne décidons pas.» C’est le constat que dresse Pascal Boniface, directeur et fondateur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), dans son nouvel ouvrage « Géopolitique de l’intelligence artificielle », sorti ce 28 janvier.  Il couche sur le papier les enjeux qui attendent l’humanité face à une intelligence artificielle – mi-ange mi -démon et accaparée par des entreprises de la Big Tech cupide. Si l’intelligence artificielle a permis une ouverture totale à la mondialisation, facilité les échanges et les communications entre les individus, elle est aussi responsable de l’accroissement d’inégalités économiques devenues béantes face à des entreprises pesant plus que la plupart des pays du globe.