Les 18-35 ans n’entretiennent pas le même lien à l’emploi que leurs aînés. Quand ils énoncent leurs priorités au travail, ils parlent d’autonomie, de quête de sens, de culte de l’instant présent, mais pas de devoir moral, ni de sacrifices. Ils ne veulent pas s’user au quotidien avec l’espoir de lendemains qui chantent en fin de carrière, comme le faisaient leurs aînés. La crise due au Covid-19 a accéléré cette mutation. Mais Olivier Galland, sociologue, réfute toutefois le terme de rupture générationnelle. Son analyse est que les jeunes ne font plus du travail une obligation morale. C’est en ça qu’ils se démarquent des autres générations. Confrontées aux difficultées de recrutement, les entreprises conscientes de ces changements modifient timidement leurs pratiques pour capter l’attention des jeunes...

Pour les professionnels de la propreté les planètes semblent alignées pour remettre le travail en journée sous les feux des projecteurs : mise en avant des métiers de l'hygiène après déjà 2 ans de crise sanitaire, montée en puissance de la RSE auprès des donneurs d'ordres, recommandation n° 17 du Livre Bleu 2022 de la FEP, sortie du film « Ouistreham »... Au travers de témoignages et d’enquêtes conduites par la FEP, 92% des entreprises de propreté qui sont passées au travail en journée/en continu sont satisfaites. Un chiffre qui atteint les 95% lorsque ce sont les clients qui sont interrogés. Il n'en demeure pas moins que des freins subsistent, à commencer par l’inertie, voire la réticence d'un certain nombre de donneurs d'ordres, public notamment, qui ne sont pas encore prêts à revoir leur organisation et changer les habitudes de leurs salariés...

La récente étude publiée par le Médiateur des entreprises et la plate-forme de notation Eco Vadis témoigne de la remarquable performance des entreprises françaises. En s’appuyant sur plus de 80.000 évaluations et des mesures précises concernant le social, l’éthique, la prévention de la corruption ou le respect de l’environnement, les entreprises françaises arrivent en 3ème position, juste derrière la Suède et la Finlande, et largement devant leurs homologues allemandes ou américaines. Dans le détail, les entreprises françaises, toutes tailles confondues, se classent ainsi au 1er rang sur le thème « social » couvrant les problématiques de ressources humaines et au 8^e rang sur le thème « éthique », couvrant la corruption, les pratiques anticoncurrentielles. Elles apparaissent au 5^e rang sur le thème de l’environnement et au 3^e rang sur celui des achats responsables...

Les typologies de dépenses en entreprises ont fortement évolué depuis la Covid-19, comme le constate Jenji, la plateforme de gestion des frais professionnels. Elle dévoile trois grandes tendances pour 2022 : le 100% démat responsable ; le paiement virtuel ; l’importance croissante de la data. On voit ainsi l’émergence d’un nouvel écosystème de la mobilité qui promet des voyages plus rapides, plus propres, plus sûrs, plus efficaces et plus personnalisés. En France, par exemple, les dépenses liées au « forfait mobilité durable » ont augmenté de 227 % depuis novembre 2019, date de création de cette allocation s’élevant à 500 euros par an et par salarié pour le privé et 200 euros pour le public. Elle compense les frais de déplacement des employés qui se rendent au travail à vélo, ou en véhicule partagé ou en utilisant un véhicule électrique, hybride ou à hydrogène...

Et de trois ! Avec la nomination ce vendredi de Christel Heydemann au poste de directrice générale (DG), Orange est le troisième groupe du CAC 40 à être dirigé par une femme, après Engie et Veolia. Le 10 janvier, dans la foulée de son OPA victorieuse sur Suez, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, avait annoncé qu'il allait céder les commandes à son bras droit, Estelle Brachlianoff, à compter de cet été. C'est la première fois que l'indice phare de la Bourse de Paris compte autant de femmes directrices générales en même temps. Cette arrivée des femmes aux commandes des grands groupes cotés intervient alors que les conseils d'administration de Veolia comme d'Orange ont tous deux décidé de dissocier les fonctions de directeur général et de président. Et ce, après le règne de deux PDG omnipotents depuis respectivement douze ans et dix ans…